« Il ne s’agit pas de revenir sur la tutelle de l’État mais de donner une capacité de gestion à ceux qui cofinancent le port. » Selon Francis Bertolotti, le GPMNSN y retrouverait des moyens d’action. « Sur nos grands trafics, nous subissons des variations devant lesquelles nous sommes impuissants. Il nous faut entrer dans de nouveaux secteurs pour générer des bénéfices plus importants et récurrents. » Le sidérurgiste Arcelor-Mittal donne l’exemple de la nouvelle filière éolienne, où les collectivités ont accompagné les investissements à réaliser pour Alstom sur le port. Il envisage des investissements dans la logistique, l’immobilier, pas uniquement portuaires. Ces investissements s’appuieraient sur la restauration des fonds propres du GPMNSN, par augmentation de son capital auprès des collectivités. « Au bout du compte, l’État récolterait lui aussi les dividendes des actions entreprises avec l’aide de ses partenaires », glisse-t-il ingénument. Les consultations que Francis Bertolotti a entamées sur le sujet auprès des politiques et des responsables syndicaux n’ont « donné de boutons à personne ». Mieux, il a l’impression d’être dans son rôle de président du conseil de surveillance pour s’en faire les porte-parole.
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Francis Bertolotti réclame l’ouverture du capital aux collectivités locales
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