Fin juin, un avis du gendarme de la concurrence d’Afrique de l’Ouest (UEMOA), selon une dépêche Reuters, a remis en cause la position du groupe Bolloré à Abidjan. S’il est suivi, le groupe français pourrait être contraint de céder une partie de ses parts. Pourquoi le gestionnaire français du premier terminal du port d’Abidjan a-t-il été admis dans la course pour l’attribution de la gestion du deuxième alors que l’appel d’offres prévoyait clairement une mise en concurrence entre les deux terminaux? Saisie de cette question en mars 2013 par le groupement mené par Ictsi, arrivé en troisième position, les experts de la commission de la concurrence confirment: le fait que Bolloré possède les deux terminaux constitue « un abus de position dominante ». Or, depuis le début, le ministre ivoirien du Commerce, Jean-Louis Billon, dénonce le risque d’un monopole: « Abidjan est plus cher de 40 % par rapport au port de Tema. Cette situation nous empêche d’être compétitifs », a-t-il déclaré à Reuters. Bolloré a remporté le marché grâce à une offre financière de 22 M€ de redevances par an, largement au-dessus des 8 M€ proposés par les deux autres finalistes, le groupement regroupant Ictsi, Necotrans, CMA CGM et Movis, et celui entre TIL, Hanjin Shipping et MSC.
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Port d’Abidjan: Bolloré pourrait perdre son monopole
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