Marseille: quand le bateau-porte prend forme

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Après avoir reçu les plus grands pétroliers au monde, la forme 10, construite en 1975 au nord de Marseille, devrait connaître un nouveau regain d’activité après avoir été délaissée depuis une quinzaine d’années. Si les pétroliers et leurs cargaisons ont déserté le port phocéen, une nouvelle clientèle de navires a émergé au même moment. « Nous conjuguons le développement des croisières avec la constitution d’un pôle réparation navale performant », explique Alain Dormenval, chef du département projets au GPMM.

La réhabilitation de la forme 10 repose avant tout sur le remplacement de l’actuel bateau-porte et sur des travaux de génie civil, d’équipement, des travaux maritimes autour de la structure. « Nous allons engager des travaux sur la station de pompage et une réfection de la partie électrique, le réseau d’eau et les pompes », ajoute Alain Dormenval. La construction du bateau-porte a débuté au fond de la forme 10 au mois d’avril et est réalisée par les équipes de Spie Batigolles TPCI qui a remporté le marché face à Vinci et Eiffage.

Cet investissement global de 28,1 M€ a été financé à 55 % sur les fonds propres du GPMM qui s’est appuyé sur des cofinanceurs (État 30 %, conseil régional 7,5 %, conseil général 7,5 %) et a bénéficié d’un prêt de la Caisse des dépôts et consignations.

Un énorme bloc de 9 600 t

Construit en béton précontraint, le bateau-porte sera, à son achèvement fin 2014, un énorme bloc de 9 600 t, 85 m de long, 12 m de haut et 15 m de large. « Nous exigeons une durée de vie de 50 bans avec un délai de manœuvre de 35 minutes », précise Philippe Bion, chef du département ingénierie au GPMM. Comme l’ancien, le futur bateau-porte effectuera une translation pour que les navires puissent entrer et sortir. Le système de pompage permettra de vider ou remplir les 80 000 m3 d’eau de mer en seulement quatre heures (13 m3/s).

Reposant sur des plots, le bateau-porte (comprenant quatre ballasts) sera mis en flottaison à son achèvement fin 2014 et subira une batterie de tests. « Nous réfléchissons à utiliser l’ancien bateau-porte comme quai », précise Alain Dormenval qui envisage de l’employer comme appontement sur les terminaux pétroliers.

À la mise en service de la forme 10, le port en confiera l’exploitation au groupement STX France et San Giorgio del Porto au terme d’un contrat de concession à raison de 600 000 € par an de loyer. La société italienne de réparation navale est déjà présente sur le port de Marseille via sa filiale Chantiers Navals de Marseille qui exploite déjà deux formes de radoub (8 et 9). Avec cette infrastructure, Marseille se remet en selle dans la compétition avec Algésiras et Palerme.

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