STX France suspend la construction du ferry au GNL de la BAI

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« Le contrat a été suspendu, il existe toujours mais, pour l’instant, il demeure inactif, c’est-à-dire qu’en ce qui nous concerne, on arrête de travailler dessus », a affirmé à l’AFP un délégué syndical sous couvert d’anonymat, confirmant une information du site Mer et Marine. La charge de travail des bureaux d’études devrait donc être sensiblement allégée.

La direction des chantiers de Saint-Nazaire a convoqué un comité d’entreprise le 1er septembre au cours duquel elle a annoncé la suspension du contrat. Interrogés par l’AFP le 2 septembre, les chantiers n’ont pas souhaité faire de commentaire.

« L’armateur n’a pas bouclé son montage financier », a expliqué le délégué syndical, soulignant que la suspension du contrat impliquait « un décalage dans le temps de la date de livraison » du navire, avec un risque de chômage partiel pour une partie du personnel.

Le projet Pegasis reste à l’ordre du jour

L’armement de Roscoff avait annoncé en janvier la commande, pour 270 M€, d’un des plus grands ferries au monde fonctionnant au GNL. La livraison avait été annoncée pour fin 2016. « Le projet Pegasis est à l’ordre du jour, y compris éventuellement dans les délais », a cependant affirmé le 2 septembre à l’AFP Jean-François Jacob, président de la coopérative agricole Sica, maison mère de la BAI. « Des discussions » sont « en cours », a-t-il indiqué, assurant que le projet n’était « sûrement pas abandonné ».

Désigné sous le nom de code Pegasis (pour power efficient gas innovative ship), le navire, long de 210 m, doit être un des trois plus grands navires fonctionnant au GNL au monde. Le premier, le Viking-Grace a été livré par STX Finlande (Turku) en janvier 2013. Ses caractéristiques ont beaucoup inspiré celles du possible ferry breton. Leur motorisation devrait être identique. STX France s’était félicité de cette commande pour son positionnement sur le marché des ferries au gaz, adaptés aux normes antipollution à venir. Fin juin, le chantier s’était cependant inquiété du fait que la BAI n’avait toujours pas bouclé son financement.

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