Frédéric Cuvillier a tiré le premier. Dans un communiqué de presse, il explique avoir refusé la proposition du président de la République de le prolonger au secrétariat des Transports et de la Mer. « Ce n’est pas lui qui me vire, c’est moi qui pars », explique presque en ces termes le texte de départ du responsable du portefeuille des transports du gouvernement Valls1.0. Après ce texte, nombre d’élus de la majorité ont félicité via Twitter Frédéric Cuvillier pour son travail. Un ministre qui a su travailler pour la « maritimité de la France », ont déclaré des élus. Une maritimité aux contours bien définis et peu versée dans le transport maritime et le portuaire. Alain Vidalies, successeur de Frédéric Cuvillier, retrouve sur le bureau des dossiers difficiles. Le premier sera celui de la SNCM et de son avenir à court, moyen et long terme. Il aura aussi à gérer les suites des différents rapports qui se sont empilés sur le bureau de Frédéric Cuvillier sans qu’ils se soient traduits par des actions politiques. Avec son départ, Frédéric Cuvillier a aussi voulu montrer qu’il souhaitait un véritable ministère de la Mer et des Transports. En laissant ce portefeuille dans un secrétariat d’État, le premier ministre Manuel Valls confirme la place qu’il entend réserver à la mer dans son gouvernement 2.0. Attention, en disant cela, nous posons peut-être la première pierre d’un mur de la contestation. Voire d’une crise de régime?
Édito
Démissionnaire, pas viré
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