« Nous considérons qu’il s’agit d’une bonne année si on la compare aux sept années précédentes. En revanche, nous ne pouvons pas véritablement comparer ce résultat à la campagne précédente de 2012-2013 qui a vraiment été une année exceptionnelle avec 384 000 tonnes… », commente Jean-Michel Sévin, le directeur général de Ports Normand Associés (PNA). Ce trafic exceptionnel de la campagne précédente s’explique par une forte progression (de l’ordre de 50 %) des exportations vers la Grande-Bretagne, particulièrement favorisées par la position géographique du port bas-normand. Cette année, les volumes avec l’Angleterre sont revenus à leurs niveaux habituels. Traditionnellement, l’export se fait majoritairement à destination de l’Algérie et du Maroc. « L’Algérie représente 26 % des exportations, mais le Maroc en fait aujourd’hui le double. C’est un phénomène qui s’est conforté depuis deux ans… », analyse Jean-Michel Sévin.
Une majorité de blés
Sur le port bas-normand, le trafic de céréales est composé à 90 % de blés en provenance des récoltes de la plaine de Caen et à 8 % d’orge. La graine de colza ne représente que 1 % des volumes. « Comme tous les ports céréaliers, nous connaissons deux pics d’activité dans l’année, le premier en janvier-février lors des expéditions, le second en juillet-août immédiatement après la récolte… », rappelle le responsable. Localement, le principal opérateur est la coopérative Agrial qui exploite deux sites dédiés sur le port de Caen, les sites céréaliers du terminal de Blainville et la plate-forme d’engrais du terminal d’Hérouville. La capacité de stockage pour les céréales est de 300 000 t. Les céréales représentent aujourd’hui 50 % de l’activité du trafic du port amont. « Ce type de trafic est très lié au marché au niveau mondial. La production de pays comme l’Ukraine, les États-Unis ou encore l’Amérique du Sud conditionne souvent les choses… »