Avec des prix compétitifs propres à doper les exportations, l’agriculture européenne alimente les espoirs de Rotterdam en matière de transbordements de denrées agricoles. « Le commerce mondial des denrées agricoles ne cesse de croître tandis que les céréales produites en Europe deviennent meilleur marché grâce aux faibles coûts des exploitations dans les États d’Europe centrale qui ont rejoint l’Union européenne », explique-t-on au port de Rotterdam face à cette situation macroéconomique.
Outre ces débouchés à l’export, le secteur céréalier présente aussi des atouts à l’importation en cas de retournement des prix, par exemple en cas de mauvaise récolte. Pour conserver leur marge sur un marché de consommation à l’étale, les groupes agroalimentaires modifient alors leur politique d’achat vers des produits importés.
Une situation qui se traduit ipso facto par une augmentation des transbordements au port de Rotterdam. À noter toutefois que ces mouvements conjoncturels interviennent surtout sur les grands marchés mondiaux de denrées agricoles comme le soja ou le maïs.
Côté chiffres, le port de Rotterdam fait état d’une hausse de 37,3 % des transbordements céréaliers sur la première partie de l’année, à 5,8 Mt. Pour les arrivages, davantage de maïs en provenance d’Ukraine et de soja d’Amérique latine. Pour les expéditions, des quantités de blé en hausse ont transité par Rotterdam avant d’être acheminées vers l’Égypte et les États-Unis.