Dès les 2e journées de la médecine des gens de mer, en 1996, est abordée la toxicomanie chez les marins du commerce comme de la pêche. Cette addiction étant définie comme étant la consommation répétée de substances psychotropes sans but thérapeutique. Ce problème semble surtout être perçu sur les côtes situées au sud de la Loire, expliquait le Dr Casteil, chef de service du SSGM. En Méditerranée, il affectait principalement les marins du commerce et, en Atlantique, les marins-pêcheurs. Dès 1992, une « compagnie de transports de passagers et de fret » basée à Marseille mettait en place un comité de pilotage de la lutte contre les toxicomanies.
En 2002, lors des 8e journées, plusieurs médecins ont souligné plusieurs fois qu’il n’y avait pas de drogues douces ou dures. Selon sa provenance, le cannabis peut contenir entre 4 % et 30 % de THC, son principe actif. Cette substance a une forte affinité avec les graisses nobles du cerveau et les autres. En cas de stress important, un relarguage de THC par les graisses peut se produire, provoquant une « ivresse cannabique ». Largement déconseillée lors du passage de passe Ste-Marie, les jours de mistral. Légaux, les barbituriques présentent également cette caractéristique.
« Le marin est un homme comme un autre » rappelait Christian Serradji, directeur de la Direction des Affaires maritimes et des gens de mer et créateur des journées de la médecine, mais sa profession est spécifique car il travaille, vit et se repose sur le même lieu.