Le 18 juillet, l’Iran et les pays du groupe 5+1, à savoir les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne, ont décidé d’un commun accord de se donner quatre mois supplémentaires pour parvenir à un accord définitif sur le programme nucléaire de Téhéran. Celui est considéré par le groupe 5+1 comme étant destiné à doter la République islamique de l’armes nucléaire tandis que Téhéran affirme qu’il s’agit d’un programme uniquement civil. Ce prolongement des discussions entraîne la prolongation de la suspension des sanctions contre l’Iran, en cours depuis le 20 janvier 2014 suite à la signature d’un accord intérimaire en novembre 2013. L’Iran va donc pouvoir continuer à exporter du brut et des produits pétroliers. Les contrats d’assurance et de réassurance des compagnies d’assurance européennes et américaines vont pouvoir continuer à être accordés aux navires transportant du brut et des produits pétroliers iraniens au moins jusqu’au 24 novembre, date fixée pour la signature éventuelle d’un accord définitif sur le sujet du nucléaire iranien.
Des incertitudes
Toutefois, pour les compagnies d’assurance européennes, les incertitudes demeurent les mêmes qu’au cours du premier semestre (voir JMM no 4914). Elles n’ont pas la certitude de pouvoir prendre en compte une réclamation au-delà du 24 novembre, même si le sinistre s’est produit avant cette date. De leur côté, les compagnies d’assurances américaines ont obtenu de leur gouvernement la permission de verser des indemnités après le 24 novembre pour d’éventuels sinistres ayant eu lieu avant cette date. Elles ne seront pas considérées par les États-Unis comme ayant enfreint les sanctions, au cas où finalement un accord ne serait pas trouvé. Elles ne risqueront pas une condamnation pour avoir eu des relations commerciales avec un pays sous sanctions américaines. Les compagnies européennes demeurent dans l’attente d’une éventuelle décision similaire de la part de l’Union européenne. En attendant, un Suezmax bénéficiant d’une assurance de la part d’une compagnie européenne membre du Western P&I Club a escalé dans deux ports iraniens le 29 juillet, rapporte Platts, l’un des leaders mondiaux pour la fourniture d’informations et d’évaluation des prix de référence dans les secteurs de l’énergie, des métaux et de l’agriculture.
Un important chef pirate somalien arrêté
Un important chef pirate somalien, recherché au niveau international, a été arrêté par les autorités somaliennes à Mogadiscio. Mohamed Garfanji, considéré comme à l’origine de spectaculaires captures de navires, a été arrêté le 17 août en compagnie de plusieurs de ses gardes du corps armés, selon des sources sécuritaires somaliennes et étrangères. Il n’est pas certain que Garfanji soit toujours détenu, car on n’est pas clair s’il a ou non bénéficié de l’amnistie proposée début 2013 aux pirates par le président Hassan Cheikh Mohamoud. Parmi ses principaux faits d’armes, Mohamed Garfanji est l’auteur de la capture en avril 2010 du superpétrolier sud-coréen Samho-Dream, de son équipage et de sa cargaison de brut. La rançon record s’élevait à 9 M$. Garfanji serait officiellement retraité de la piraterie depuis janvier 2013, mais posséderait sa propre milice.