Le premier semestre s’est terminé sur un chiffre d’affaires en baisse de 4,3 % (soit 144 M€) pour atteindre 3,21 Md€ a indiqué Hapag-Lloyd (H-L) lors de la présentation de ses résultats le 12 août. La baisse des taux de fret et la grande faiblesse du dollar par rapport à l’euro expliquent cette chute, souligne la compagnie allemande. À taux de change stable, la baisse du chiffre d’affaires n’aurait été que de 0,1 %. En un an, la moyenne des taux de fret a chuté de 6,4 % (pour s’établir à 1 424 $/EVP. Seul élément positif, les volumes chargés ont augmenté de 5,8 % pour arriver à environ 2,9 MEVP. Après un 1er trimestre traditionnellement faible, la croissance du 2e n’a pas été à la hauteur des espérances, constate H-L.
La compagnie a réduit ses coûts de 79 M€ pour arriver juste en dessous des 2,9 Md€ alors que ses volumes transportés ont augmenté. Globalement, entre les 1er semestres 2013 et 2014, le coût de production par EVP a baissé de 4 % (57 $) pour arriver à 1 372 $. Cela n’a pas permis de compenser l’effet de la chute « massive » des taux de frets sur les résultats financiers, souligne la compagnie.
L’EBITDA (excédent brut d’exploitation) est donc passé de 171,8 M€ à 67,2 M€. Et le résultat opérationnel, de 13,5 M€ à − 73,7 M€. Le résultat net du groupe passe de − 72,7 M€ à − 173,3 M€, charges exceptionnelles liées à l’intégration de l’activité conteneurs de la CSAV comprises. Le second semestre devrait être meilleur malgré un environnement sévère, a indiqué Rolf Habben, Chief Executive Officer de la compagnie. La course à la réduction des coûts devrait se poursuivre et l’intégration de l’activité conteneurs de la CSAV devrait générer une économie de 300 M$ en année pleine. Cette intégration doit encore être approuvée par une douzaine d’agences nationales chargées de la concurrence. Fin juillet, le ministère américain de la Justice et la FMC ont donné leur accord. Le 30 juillet, le JOCE a publié la notification qu’a reçu la Commission européenne concernant le projet de « concentration » par lequel la CSAV, la ville de Hambourg et Kühne Maritime GmbH souhaitent acquérir H-L AG.