Le 4 août, la Chambre maritime internationale (ISC), le Conseil international des employeurs maritimes (IMEC) et la Fédération internationale des travailleurs des transports (ITF) ont diffusé une note d’information concernant les risques pesant sur les équipages des navires faisant escale dans les ports des États affectés par le virus Ebola, en Afrique de l’Ouest. Les exploitants de navires sont fermement invités à s’assurer que:
– les commandants ont vérifié que leur équipage est bien conscient des risques, qu’il connaît les modes de transmission du virus et qu’il sait s’en prémunir;
– le code ISPS qui exige qu’une personne non autorisée ne monte pas à bord, est strictement appliqué;
– les relèves d’équipage ne se font pas dans les ports d’un État affecté;
– après une escale dans un pays à risques, l’équipage connaît les symptômes et informe immédiatement la personne chargée de la santé à bord en cas d’apparition de l’un de ces symptômes.
Les États concernés sont la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
Pour informer les équipages, la note d’information des syndicats d’employeurs et employés du maritime cite les précautions formulées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le 1er août, un communiqué de l’OMS a annoncé la mise en œuvre d’un « nouveau » plan de riposte de 100 M$ contre la « flambée » de la maladie à virus Ebola. Depuis mars dernier, environ 1 323 cas confirmés ou suspects ont été notifiés et 729 décès ont été enregistrés en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Les établissements de traitement locaux sont « débordés ».
Le 4 août, l’OMS a ajouté: « Nous avons besoin d’argent rapidement et beaucoup. Nous cherchons des centaines d’employés internationaux que nous aimerions déployer dans la région aussi vite que possible ».
Le 15, l’OMS a souligné que l’ampleur de l’épidémie était « largement sous-estimée et pourrait durer un certain temps ».
Le 19, elle a constaté des signes « encourageants » concernant cette évolution au Nigeria et en Guinée. En revanche la situation à Monrovia, capitale du Liberia est « source d’inquiétude ». Pas d’indication concernant la Sierra Leone. Le nombre total de cas d’Ebola est désormais de 2 240 dont 1 229 décès. Le registre international d’immatriculation maritime du Liberia est installé à Vienna en Virginie.
Quelles mesures pour les marins français?
Le 7 août, la Fédération nationale des syndicats maritimes-CGT a écrit au Secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche et à la ministre de la Santé pour demander « quel programme le gouvernement entend mettre en place afin de protéger les marins français naviguant sur les côtes ouest-africaines et qui, pour des raisons de logistiques, viennent dans les ports dans cette zone afin de les protéger du virus Ebola ». Cette question a été posée alors que celui-ci « prend des proportions importantes sur le continent africain et principalement côté ouest ».