Troisième vague

De la machine à café au journal télévisé de 20 heures, tout le monde n’a plus qu’un mot à la bouche: vacances. Nous ne serons pas en reste puisque nous suspendons nos parutions jusqu’au 22 août. Chaque année à la même période, nous tentons de prendre du recul sur les mois à venir. Le semestre qui s’annonce sera indéniablement maritime. Sur le bureau du ministre, les dossiers qui n’ont pas été traités avant l’été vont revenir comme un boomerang. D’abord ce sera celui de la SNCM. Si la saison paraît aujourd’hui sauvée, l’avenir de l’armement reste encore suspendu à des décisions stratégiques. Après avoir reporté les prises de positions après les élections municipales puis après l’été, il va falloir passer aux actes. Le ministre n’aura pas seulement ce dossier à gérer. Les suites à donner au rapport de la sénatrice du Morbihan, Odette Herviaux, sur les ports décentralisés, les conclusions du groupe de travail de Martine Bonny sur l’organisation du travail sur les quais, voire l’avenir des conclusions d’Arnaud Leroy sont attendus. D’autres sujets pourraient faire leur entrée en scène comme le devenir du canal Seine-Nord. Tous ces dossiers, y compris ceux en provenance de Bruxelles, pourraient donner aux gouttes de sueur du ministre un goût salé. Dans la croyance populaire, la marée monte par cycle de trois vagues, la troisième écrasant les deux précédentes. Les mois à venir seront-ils le début de cette troisième vague qui écrasera l’inaction du gouvernement en matière maritime et portuaire depuis deux ans? Elle serait alors source d’avancées, ou de désastre si elle devait se transformer en tsunami.