L’après P3 vu d’outre-Quiévrain

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Si le concept P3 a été coulé, il n’en reste pas moins vrai que les trois armements impliqués s’emploient à élaborer d’autres solutions qui doivent leur permettre d’atteindre les mêmes objectifs, à savoir bénéficier au maximum des grandeurs d’échelle, développer les parts de marché et surtout avoir l’assurance de remplir les ULCS. Pour l’instant, les deux plus grands transporteurs ont pris de nouvelles dispositions. Mærsk Line et MSC (qui a six unités de 18 400 EVP en commande) créent une autre alliance, 2 M. Il s’agit de partager la capacité de 185 navires, dont 75 pour MSC ou 45 % de la capacité, entre 21 services Est-Ouest. Il y aura six services Asie/Europe du Nord dont trois pour Anvers. Démarrage début 2015, si tous les feux verts sont donnés… Quant à la CMA CGM, elle pourrait renouer avec une situation qui prévalait avant l’objectif P3, ce qui impliquerait une étroite coopération avec China Shipping et UASC. Il n’y a encore rien d’officiel. Cette dernière formule semble assez logique. Elle permettrait à l’armement français d’avoir une position plus forte que celle qu’il aurait eue au sein de P3. D’autre part, ces trois éventuels partenaires ont des flottes compatibles, qui comportent et comporteront des unités de 14 000 EVP à 19 000 EVP. Petit problème peut-être, le fait que CSCL et UASC ont passé un accord swap avec CKYHE, qui se traduit par huit départs par semaine entre l’Asie et l’Europe. Si cette alliance se fait, Zeebrugge pourrait en tirer profit étant donné que CMA CGM détient 35 % du terminal CHZ et que le groupe China Shipping détient 24 % du terminal d’APMT Zeebrugge.

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