Le labyrinthe de la SNCM

Le conflit de la SNCM entre dans son seizième jour et la porte de sortie semble bien difficile à trouver. Un labyrinthe juridico-politique se tisse autour de ce conflit comme un scénario de série télé. Depuis le conflit de janvier, les prémices d’une saison touristique difficile sont apparues. Depuis six mois, les Marseillais disent à qui veut bien l’entendre que la SNCM vivra une année 2014 difficile. L’arrêt des navires depuis 16 jours met en péril l’économie de la Corse. Certains journaux parlent de pénurie d’aliments sur l’île de Beauté. Derrière ce mouvement, les grévistes ne demandent-ils pas tout simplement la réalisation de la stratégie à long terme de l’armement promise par le gouvernement, actionnaire à 25 %? Et que dire des autres actionnaires et de leur rôle ces derniers jours? Les responsables du Medef des Bouches-du-Rhône demandent la reprise du trafic, histoire de sauver leur société pour cette année, et on verra plus tard pour l’année prochaine. Chacun veut éviter le pire pour sa corporation, mais il en est un qui joue au cachalot: le ministre en charge des Transports. Il se cache dans les profondeurs d’une réforme ferroviaire et promet de défendre ce dossier. La question du redressement judiciaire de la SNCM semble tenir le cap pour parer aux décisions de Bruxelles, comme cela a été le cas du Sernam avec Géodis. C’est aller un peu vite en besogne et oublier que le dossier SNCM n’en est pas à son coup d’essai à la Commission. Et pendant ce temps, le tournage de Plus belle la vie continue à Marseille. Paradoxal.