Lors d’un entretien donné au Lloyd’s List, les autorités nigérianes ont laissé entendre qu’elles interdiront sous peu les gardes armés à bord des navires dans leurs eaux territoriales. Cette déclaration a été prononcée par un membre de la délégation du Nigeria à l’OMI. Il n’a pas développé les détails de cette future politique du Nigeria. Il reste néanmoins un flou juridique important pour les armateurs qui ont obtenu, de la part du gouvernement fédéral nigérian, une autorisation de prendre des gardes armés à bord. Selon un diplomate nigérian à Londres, membre de la délégation à l’OMI, cité par le quotidien britannique, le rôle des forces navales nigérianes est suffisant pour anticiper de nouvelles attaques.
Une situation « alarmante »
Du côté des associations d’armateurs comme Bimco ou encore la Chamber of Shipping, organisation des armateurs britanniques, la situation est alarmante. Cette dernière a aussitôt réagi sur Tweeter. Elle a annoncé la publication d’un rapport pour le 9 juillet sur les effets de cette politique. Selon Guy Platten, directeur de la UK Chamber of Shipping, « la piraterie au Nigeria et dans les pays voisins dure depuis plus de 30 ans et trop peu a été entrepris. C’est assez! » Selon ce rapport, les vols de cargaison de pétrole s’élèveraient aux environs de 2,7 Md£ (3,4 Md€) par an. Pour le responsable de cette organisation, outre la sécurité et la sûreté des marins qui fréquentent la région, c’est l’approvisionnement énergétique britannique qui est en danger. « Le Ghana et le Togo ont entrepris des actions pour mettre en place des mesures de protection des navires. Leurs économies en ont tiré profit de suite », continue Guy Platten.