Les ports d’Europe du Nord souffrent. Dans une étude publiée par le consultant britannique Drewry et SeaIntel, il ressort que les ports nord-européens seraient atteints d’une « congestionite » aiguë. Elle est passagère mais pourrait bien devenir chronique à terme. Le diagnostic montre qu’avec des navires de 18 000 EVP, le moindre décalage dans les prévisions d’arrivée des navires peut décaler toute une journée voire une semaine de travail. Selon l’étude, ces navires réalisent quelque 7 000 mouvements à chaque escale. Si la météo retarde un navire, si un portique s’enrhume, si un mouvement social perturbe le port, c’est toute la chaîne portuaire qui contracte la grippe. Il faudrait retrouver une fiabilité dans les horaires des navires pour respecter les fenêtres des terminaux, préconisent les consultants. Soren Toft, directeur des opérations de Mærsk, souligne que sa compagnie est fiable à 80 % dans ses horaires contre 70 % de fiabilité pour les autres armateurs conteneurisés du top 20. Et les choses ne devraient pas s’arranger. En Belgique, l’organisation du travail portuaire devra être réformée rapidement. Il n’est pas certain que les ouvriers l’acceptent facilement et déjà des analystes prévoient des mouvements sociaux lourds à Anvers et Zeebrugge. Prenons exemple sur nos voisins et engageons-nous dans le nationalisme économique en utilisant des ports avec un fort potentiel comme ceux d’Haropa ou de Dunkerque.
Édito
Congestion passagère pouvant devenir chronique
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