« Les compagnies ont privilégié la programmation de la Normandie dans les itinéraires 2014 », note-t-on à la CCI malouine où l’on avait pourtant communiqué, dès 2012, sur un produit tourisme de mémoire. Même la proximité du Mont Saint-Michel, source d’excursions attractives, échappe à Saint-Malo au profit d’escales normandes. Les résultats de ce glissement vers les ports normands (10 escales à Caen et 32 à Cherbourg, par exemple) ne se sont pas fait attendre. La cité corsaire n’a que 20 escales de programmées sur 2014, avec quand même 14 000 passagers, soit autant qu’en 2013 avec 33 paquebots. La présence d’un agent commercial sur le marché américain n’a pas pu changer la donne, même si quatre escales inaugurales sont programmées (une d’Hapag avec l’Europa-2, deux de Seabourn avec le Seabourn-Quest et le Seabourn-Legend, et une de All Leisure Group avec le Voyager).
Déception sans catastrophisme
Habitués à une hausse constante depuis plusieurs années, les Malouins sont évidemment un peu déçus, mais ne sont pas plus surpris que ça et se refusent surtout à tout catastrophisme. « Il s’agit d’une baisse cyclique comme tous les ports en connaissent régulièrement, commente-t-on à la CCI. Les compagnies opèrent assez souvent des reprogrammations de destinations pour satisfaire leur clientèle et renouveler leur offre. »
Si, en juin 2013, Saint-Malo a adhéré au réseau Atlantic Alliance, qui rassemble 15 ports et sept pays sur l’Europe et l’Ouest, la cité corsaire a élargi son champ d’action cette année. En janvier 2014, elle a en effet adhéré à Cruise Europe qui regroupe 100 ports européens en réseau, avec pour conséquence la réintégration collective des ports français en contrepartie d’un espace pour la France sur leur zone d’exposition au salon de Miami. « Une solution plus économique pour les salons et une plus grande visibilité de la zone atlantique auprès des compagnies de croisière », commente-t-on à la CCI.