Parmi les armateurs faisant escale au pays basque, remontant notamment des Caraïbes en mai-juin et septembre, on retrouve Silversea, Seabourn, Azamara, Océania, Peter Deilmann, Holland American, Christal Symphony…
« Ce sont des compagnies fidèles. Cependant, il nous est difficile de toucher de nouveaux armateurs, la taille des nouveaux navires ne faisant que croître. Or, à Bayonne, port limité par ses tirants d’eau, nous ne pouvons recevoir que des paquebots de 180 m de long et de 200 m environ à Saint-Jean-de-Luz. À Hendaye, le problème n’est pas la taille des navires mais le transit des passagers par navette, soumis d’une part aux conditions météo, d’autre part à une durée de trajet en vedette allant de 45 mn à une heure pour rejoindre la terre. Nous sommes donc limités, d’autant que les ports adjacents, notamment du nord de l’Espagne, se développent par des terminaux de croisière performants », indique Georges Strullu, conseiller chargé des affaires portuaires à la CCI de Bayonne.
Très dépendant des conditions météorologiques, les ports basques subissent, en effet, bien souvent des annulations d’escales. En 2013, sur les 12 escales programmées, l’une d’entre elles a ainsi dû être annulée. En 2012, cinq escales au total ont connu le même sort. « Alors que ce trafic croisière se développe, nous passons à côté par manque d’infrastructures d’accueil. Une possibilité de création de plate-forme a été identifiée vers le phare de Socoa. Ce projet demande cependant de faire réaliser des études préalables, notamment hydro-sédimentaires, et de compatibilité avec d’autres activités au sein de ce site protégé. Pour l’instant, nous avons des difficultés à convaincre de la pertinence du projet », regrette Georges Strullu. « La situation économique étant ce qu’elle est, cette infrastructure n’apparaît pas comme une priorité. »