Depuis 2010 qui comptait 20 escales, les terminaux girondins ont ainsi doublé leur nombre d’escales. « Ce record n’est pas conjoncturel », indique Laurence Bouchardie du Grand port maritime de Bordeaux, chargée de la coordination des acteurs de la filière croisière via Cruise Bordeaux
Outre le nombre croissant d’escales se dégage une tendance à l’augmentation de la durée des escales. « Ces 43 escales vont en effet générer 70 journées dans le port. » En 2014, sur les 43 paquebots, seuls 18 ne restent qu’une journée, les autres escalant deux ou trois jours ou effectuant une double touchée au Verdon et à Bordeaux. « Augmenter la durée des escales correspond à une stratégie actuelle des armateurs. Dans ce contexte, Bordeaux est bien positionné en offrant des nuitées en plein coelig;ur de la ville avec vue sur les façades du XVIIIe siècle. C’est un vrai argument. »
De nouveaux armateurs: Carnival, TUI, Cie du Ponant
En plus des compagnies fidèles (Silversea, Crystal, Seabourn, Asamara…), le port ne cesse de séduire de nouveaux armateurs. Ainsi, 2014 marque l’arrivée de la Cie du Ponant avec le paquebot Boréal, de P&O Cruises UK (filiale du groupe leader Carnival) avec Adonia, et de TUI Cruises avec Mein-Schiff-2. Sans compter les escales inaugurales de nouveaux paquebots: l’imposant Emerald-Princess (Princess Cruises) de 290 m, le SeaDream-I, et le Saga-Sapphire (Saga Cruising).
Pour l’accueil de ces navires, le port dispose de quatre terminaux. En 2014, 28 paquebots escalent dans le centre de Bordeaux, 17 au Verdon, quatre à Bassens et un à Pauillac. « À Bordeaux, l’accueil est limité aux navires de moins de 250 m de long et 49 m de tirant d’air, cette dernière restriction étant due à la présence sur la Garonne d’une ligne aérienne haute tension », explique Laurence Bouchardie. « Les terminaux du Verdon et de Bassens, eux, permettent en revanche d’accueillir des navires de plus grande taille. » Deux tour-opérateurs, Bordeaux Excellence et VS voyages, assurent en parallèle l’organisation d’excursions et les transferts des passagers en bus, notamment depuis l’avant-port médocain.
À l’étude: un terminal croisière à Pauillac
Cependant, l’ambition du port de relancer le trafic maritime au Verdon pourrait modifier le schéma actuel d’accueil de paquebots. « La cohabitation des activités croisière et conteneur sur le Verdon pouvant être problématique, nous amorçons une réflexion, avec les pilotes et la capitainerie, pour l’installation d’un terminal croisière à Pauillac qui peut accueillir des navires de 330 m de long, mais qui nécessite la construction de quais, de pontons et des aménagements terrestres pour l’accueil de passagers. » L’arrivée, cette année, également, de la Cie du Ponant, seul armateur en tête de ligne sur Bordeaux, « va amener une réflexion avec les partenaires de la croisière sur l’éventualité de la création d’une gare maritime ».
Partenariat entre Bordeaux Port Atlantique, la Mairie de Bordeaux, la Communauté de communes de la pointe du Médoc, la CCIB, les pilotes de la Gironde, quatre agents maritimes, et les tour-operateurs.