Lors de l’assemblée générale de l’Unim (Union des industries de la manutention, voir notre article en p. 8), Martine Bonny est venue présenter la philosophie de sa mission. « Nous sommes des républicains. Des lois existent sur l’organisation du travail portuaire et il n’est pas question de revenir sur les textes de 1992 et de 2008 », a réaffirmé haut et fort Martine Bonny, présidente du groupe de travail et de réflexion mis en place par le ministère des Transports. Cette mission porte sur trois thèmes: le personnel docker et le contrat de travail, la concurrence déloyale et le dumping social, la formation et la qualification professionnelle. Le rapport de cette mission devrait être remis au ministre vers le 15 juillet, selon Martine Bonny. En présentant la philosophie de ce rapport, Martine Bonny a rappelé qu’elle a abordé le sujet en clarifiant des notions que la loi a déjà posé mais qui méritent des précisions compte tenu de l’évolution du métier d’ouvrier docker. « Nous n’avons pas voulu faire d’ostracisme ni de diabolisation de l’une ou l’autre partie, mais surtout apporter du pragmatisme dans ce dossier. »
Le groupe de travail de Martine Bonny a été institué à l’occasion d’un différend sur Port-la-Nouvelle, lorsqu’une entreprise s’est installée sans respecter la convention collective nationale unifiée, créant ainsi une concurrence déloyale.