Le secteur maritime a concentré l’essentiel des 3,4 Md€ de contrats commerciaux signés le 19 juin entre les deux pays. Alors que « 80 % du commerce de la Chine avec l’Europe se fait par la mer », Li Keqiang a exprimé son ambition de voir le Pirée devenir « l’un des ports les plus compétitifs du monde » grâce au renforcement des investissements chinois que le Premier ministre souhaite « encourager ». Dans ce port, l’armateur Cosco a obtenu en 2008 la concession pour 35 ans de deux terminaux de conteneurs, puis, en 2013, a entrepris la construction d’un nouveau terminal et de rénover les terminaux existants pour 230 M€. Le Premier ministre chinois a souhaité voir « augmenter la fréquence des liaisons » avec le port grec. Selon le ministre grec de la Marine marchande, Miltiadis Varvitsiotis, le volume de conteneurs transitant par le Pirée a augmenté de 130 % entre 2007 et 2013, passant de 1,3 MEVP à 3,1 MEVP. Pékin se dit prêt à soutenir financièrement l’amélioration du réseau de fret « afin de réduire le temps de transport vers l’Europe ». La stratégie de Cosco pour le Pirée passe également par le rachat des 67 % des parts que l’État grec possède dans la société du port du Pirée. Le groupe chinois est qualifié pour la seconde phase de l’appel d’offres au terme duquel il pourrait ainsi contrôler également l’activité de transports de passagers.
L’un des volets consiste en un accord de prêts des banques chinoises aux armateurs grecs afin de faire construire dans les chantiers navals chinois au moins dix navires.