Les navires de la SNCM restent amarrés aux quais marseillais et corses. La grève annoncée par les syndicats depuis plusieurs semaines pour le 24 juin a été confirmée. Toutes les organisations syndicales ont suivi le mouvement à l’exception du Syndicat des travailleurs corses (STC). Un mouvement reconductible toutes les 24 heures. La date du 24 juin a été choisie pour montrer la détermination des salariés sur l’avenir de l’armement. Ce jour devait se tenir une assemblée générale des actionnaires qui doit entériner la reprise en main de la société par son actionnaire majoritaire Transdev, qui détient 66 % de l’armement. Une réunion qui a été reculée au 3 juillet. Cette grève pourrait être rapide si les inquiétudes des salariés sont levées, indiquent les syndicats. Une réunion du conseil de surveillance le 20 juin n’a pas levé ces craintes. Pour Pierre Maupoint de Vandeul, délégué syndical CFE CGC des officiers, « nous ne pouvons attendre septembre pour dénoncer les mensonges et reniements de l’État ».
Il s’attend à un démantèlement de la flotte après la saison estivale. C’est surtout à l’égard de l’État que les syndicats se canalisent. En septembre, le secrétaire d’État aux Transports a annoncé un plan de relance de la SNCM comprenant un pacte social, 500 suppressions de poste, l’augmentation du temps de travail et la mise en place d’un programme de quatre navires neufs plus performants. Dès la nomination d’Olivier Diehl à la tête de l’armement, l’État a justifié l’arrêt de la commande des navires en raison de l’épée de Damoclès avec le remboursement des 440 M€ qui pèse au-dessus de la SNCM et les finances désastreuses de la société.
Service de substitution
Face à ce mouvement, l’Office des transports de Corse a appelé les autres armements pour créer un service de substitution. L’OTC a demandé à Corsica Ferries d’assurer une partie de ce service. Pierre Mattei, directeur général de Corsica Ferries, a indiqué qu’il a fait des propositions pour assurer des traversées supplémentaires pour le fret. Pour les services passagers, « il n’y a aucun problème et il n’y a pas besoin de services de substitution », a continué le directeur général de Corsica Ferries. Dans ce contexte, La Méridionale a confirmé qu’elle assure l’ensemble de ses traversées dans le cadre de sa mission de service public.