Le ministère affirme que les abords des îles Paracels où les opérations de forage sont effectuées se trouvent dans « la souveraineté et la juridiction » de la Chine. Il accuse par ailleurs le Vietnam d’agir de façon agressive envers le personnel chinois présent sur place, soulignant que le travail sur la plate-forme a été perturbé « illégalement et par la force » par des navires vietnamiens qui ont heurté délibérément des bateaux chinois. La controverse sur cette plateforme pétrolière a encore détérioré les relations entre Pékin et Hanoï, déjà marquées par un différend territorial de plus en plus virulent sur les archipels des Paracels et des Spratleys, en mer de Chine méridionale. Les tensions autour de l’affaire de la plate-forme ont déclenché le mois dernier de violentes émeutes antichinoises au Vietnam. Pékin déclare que quatre Chinois sont morts dans ces troubles, alors que le Vietnam donne un bilan de trois Chinois tués. Le 6 juin, le Vietnam a publié une vidéo spectaculaire montrant un navire chinois poursuivant et percutant un bateau de pêche vietnamien qui a ensuite sombré. Les deux pays se lancent mutuellement des accusations à propos de ce naufrage, Hanoï parlant d’un « acte inhumain » de la Chine et Pékin affirmant que le navire de pêche vietnamien était entré dans ses eaux territoriales. Le Vietnam, les Philippines, Brunei, la Malaisie et Taïwan ont des revendications concurrentes sur diverses zones de la mer de Chine méridionale.
7 jours en mer
Une plate-forme pétrolière alimente les tensions entre la Chine et le Vietnam
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