Chantiers navals: l’Espagne et Bruxelles mis en cause par les Néerlandais

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Avec la Commission européenne en ligne de mire, c’est une bataille juridique pour le moins délicate que les constructeurs navals néerlandais ont enclenchée. En cause, la concurrence déloyale dont ils accusent leurs homologues espagnols. Selon eux, le commissaire européen de la Concurrence, de nationalité espagnole, aurait été de connivence pour « fermer les yeux » sur des mesures fiscales mises en place des années durant par Madrid qui s’apparenteraient à des aides étatiques. Du coup, le secteur de la construction navale néerlandais estime avoir perdu des millions d’euros en commandes. De l’avis de ces entreprises lésées, les chantiers navals espagnols ont systématiquement pratiqué des prix plus bas, de 18 % à 22 %, grâce à l’environnement fiscal et juridique plus favorable. Près de trois cents navires auraient ainsi été bâtis à des coûts battant toute concurrence dans le reste de l’Europe. Établis, les faits montrent que la situation espagnole sujette à caution remonte à 2005. Mise en cause une première fois par Bruxelles, Madrid avait en effet dû rectifier le tir en présentant des amendements à ces mesures anticoncurrentielles. Cette seconde version avait alors reçu l’aval du commissaire européen en charge de la Concurrence, l’Espagnol Joaquim Almunia. Mais pour les Néerlandais, la situation est « bonnet blanc et blanc bonnet ». Au nom de l’ensemble du secteur naval, la procédure européenne a été diligentée par Netherlands Maritime Technology.

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