Le ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, a rencontré le 2 juin à Marseille les syndicats de la SNCM. Rappelant que le dossier SNCM revient au ministère des Transports, il a assuré avoir « entendu le message » des salariés de la compagnie maritime. « Des engagements ont été pris, a déclaré Arnaud Montebourg, cela ne m’a pas échappé. Ces éléments sont dans ma besace et je transmettrai tout cela à mes collègues, je participerai au dialogue interministériel. » Les syndicats ont déclaré de leur côté attendre des actes de l’État: « Place aux actes! On n’attend pas des promesses, mais des actes concrets d’ici le 24 juin », date à laquelle doit se tenir l’assemblée générale des actionnaires, a déclaré Frédéric Alpozzo, secrétaire général des marins CGT, qui a ajouté à l’issue de cette rencontre en préfecture avoir « senti » le ministre de l’économie « attaché à l’emploi ». Sans engagement de l’État, la CGT menace de lancer une grève à cette date. Les syndicats ont répété que l’État avait « trahi » sa parole, en votant début mai en faveur de la reprise en main de la compagnie par Transdev qui refuse de mettre en œuvre un plan industriel initialement soutenu par le gouvernement et comportant l’acquisition de nouveaux navires. Après l’éviction du directoire sortant et de son président Marc Dufour, le 12 mai, le principal actionnaire de la SNCM, Transdev, a repris en main la compagnie en obtenant la nomination à sa tête de son candidat, Olivier Diehl, au grand dam des syndicats qui y voient les prémices d’un démantèlement. L’État a toutefois demandé à la nouvelle direction d’étudier « la faisabilité financière de l’acquisition de nouveaux navires », une hypothèse rejetée par Jérôme Nanty, secrétaire général de Transdev et futur président du conseil de surveillance de la compagnie.
7 jours en mer
Montebourg rencontre les syndicats de la SNCM
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