« L’embargo imposé au Liberia en 2003, pays exportateur de niangon, une essence très prisée par les menuisiers du sud de la France, est en partie responsable de cet effondrement », selon Arnaud Rieutort, directeur commercial du port. À cela s’ajoutent « la montée en puissance de l’Asie et le développement de la conteneurisation des bois, souligne Jean Baudrand. Faute de lignes régulières de conteneurs à Sète, les armateurs s’orientent vers d’autres places portuaires comme Marseille, Fos-sur-Mer, Nantes, La Rochelle ».
A contrario, l’import de pâte à papier, trafic historique pour le port sétois, a connu un rebond depuis le début de l’année. Il correspond à l’arrivée d’un nouveau trafic du Chili. « Une nouvelle papeterie s’est créée en 2013 à Annonay, explique Loïc Texier, responsable de Sea-Invest. Il est plus facile de transiter par Sète. »
Pour porter cette évolution et contrer la perte des grumes, la Région mise sur l’importation de biomasse et le bois à l’exportation: « Le bois de pays représente un marché global de 60 000 m3 par an », souligne Arnaud Rieutort. Une opportunité pour le port de Sète, très bien placé avec les forêts du nord de l’Afrique et le Massif Central.