La Rochelle résiste à l’érosion des trafics

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Quand La Rochelle est devenue port autonome, les grumes représentaient encore un trafic de 200 000 t par an. Depuis, la tendance à la baisse s’est poursuivie d’année en année et les importations de grumes ont atteint l’an dernier à peine plus de 46 000 t. Ce phénomène a deux principales raisons. D’une part, les pays producteurs ont le souci légitime de conserver la valeur ajoutée. De ce fait, ils ont investi dans des outils pour réaliser eux-mêmes au moins la première transformation. D’autre part, la pression des ONG écologiques se fait chaque année plus forte et la réglementation plus sévère.

Les coupes et les forêts de plus en plus contrôlées

Sous cette double pression, les coupes de bois et les forêts d’où viennent les bois tropicaux traditionnellement débarqués à La Rochelle sont de plus en plus contrôlées. Beaucoup d’utilisateurs français se sont tournés à nouveau vers le pin et d’autres essences nationales, avec un inévitable impact sur les importations et les trafics maritimes. Dans les environs de La Rochelle, ce double phénomène s’est d’ailleurs traduit par un transfert d’activité vers l’Afrique. Les entreprises de déroulage du Marais poitevin, par exemple, sont allées chercher le salut en investissant dans les pays producteurs.

Si les grumes désertent peu à peu les terre-pleins de La Pallice, les trafics de bois du Nord, toujours demandés par le secteur du bâtiment, se poursuivent sensiblement au même rythme sur la durée. Et sur l’ensemble des produits forestiers, les trafics rochelais restent à un niveau sensiblement équivalent d’une année à l’autre. Même si c’est irrégulièrement, les sciages et placages, et surtout la pâte à papier, continuent de progresser. Le port est maintenant au premier rang national pour ce type de marchandises. Il est vrai que la filière est bien en place à La Rochelle, depuis le déchargement du bois grâce à des outils de réception jusqu’à sa transformation avec les entreprises installées sur la place portuaire, notamment une scierie et un séchoir. Une autre société, Atlanwood, est venue compléter le dispositif. Elle récupère les sous-produits des deux précédentes pour les valoriser en lamellé-collé.

L’avenir est envisagé sereinement. « La Rochelle est le premier port français pour le bois et la pâte à papier, rappelle Dominique Marquis, directeur de la relation clients. Au niveau national, le marché se réduit. Mais la place portuaire reste importante. Et s’il n’en reste qu’une, elle sera ici. »

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