De 40 000 m3 de bois débarqués chaque année, le petit port de Paluden est tombé à 20 000 m3 depuis 2010. Plusieurs raisons expliquent cette désaffection. D’abord, la crise du bâtiment a réduit les besoins en bois et donc les trafics. Ensuite, plusieurs opérateurs ont été repris ou ont été englobés dans des grands groupes qui privilégient l’approvisionnement par camions plutôt que par navires. Enfin, le seul opérateur à maintenir une activité bois sur le port de Paluden reste la société Tanguy Matériaux. Mais, basée à Lannilis, cette dernière a également privilégié l’achat de bois français. Autant de raisons qui expliquent la relative désaffection du trafic de bois dans ce petit port qui n’accueille plus que six à sept navires par an.
Ce trafic concerne du bois scandinave (pin et sapin) en provenance de Finlande et de Suède. Il est assuré par des petits caboteurs dont la longueur n’excède pas 86 m. Guidés par un pratique (pilote local) issu du monde de la pêche, ces navires fluvio-maritimes spécialisés remontent facilement l’Aber Wrac’h pour accoster au seul quai existant. « Nous affrétons alors une grue pour pratiquer le déchargement », explique Alexandre Tréguer, responsable de ce trafic bois chez Tanguy Matériaux. Ces navires vont chercher du fret retour au port du Légué ou sur les côtes Sud de l’Angleterre.