Le trafic de bois de tempête en 2013 a atteint seulement les 57 000 t, soit moitié moins qu’en 2012. « Le trafic bois global du port de Bayonne, 130 000 t, a baissé de 27 % en 2013 », indique Olivier Hautin, responsable commercial au port de Bayonne. En effet, outre le bois de tempête, le port de Bayonne connaît un trafic export modeste et régulier de diverses marchandises bois (panneaux agglomérés, plaquettes, écorces…). Près de 10 000 t environ par an de bois exotiques sont de même importées. « Les grandes tendances ont été une baisse liée aux fluctuations du marché du trafic de bois aggloméré depuis 2005, mais qui a été contrebalancée par l’arrivée et la croissance depuis 2008 d’un trafic d’écorces de bois résultant d’une forte demande de ce type de produits en jardinerie. Les producteurs locaux du massif landais, qui ont revu leur destination d’export, suite à la tempête, ont par ailleurs gardé des débouchés qui perdurent vers la Chine. » Autre effet post-bois de tempête, le terminal de Saint-Bernard dispose désormais de 3 ha équipés et drainés spécifiquement pour le trafic bois (plaquettes et écorces). L’ouverture fin mars d’une nouvelle ligne feeder Bayonne-Le Havre par l’armement Marfret ouvrirait des perspectives de trafic de grumes par conteneurs vers l’Asie, « pour un potentiel d’environ 40 000 t à 50 000 t », précise Olivier Hautin. « 2014 sera aussi une année charnière pour un trafic plus conséquent à l’import. Les industries locales vont manquer de bois jusqu’en 2021, selon les estimations. La voie maritime est envisagée comme solution, d’autant qu’avec la mise en place d’une OFP sur Bayonne d’ici à la fin de l’année, il y aurait des possibilités d’acheminer la marchandise par voie ferrée sur les sites des industriels. »
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Bayonne: des perspectives vers l’import
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