La compagnie maritime Zim, filiale du groupe Israel Corporation, a amélioré ses résultats au premier trimestre avec un déficit net de 62 M$, soit une hausse de 45 %. Elle enregistre un Ebitda de 29 M$, au lieu d’une perte de 6 M$, et une perte sur l’Ebit de 8 M$, en légère amélioration. Le volume total transporté dans le segment conteneurs a augmenté de 2 %, à 617 000 EVP. Malgré cette hausse, le chiffre d’affaires de la compagnie a baissé à 867 M$, contre 918 M$, ce qui, selon la compagnie, « reflète une pression continue vers le bas sur les taux de frets ». Le taux moyen par EVP transporté s’élève à 1 213 $, en baisse de 5 %. Zim déclare qu’elle va « continuer à rechercher des économies d’efficacité, une mesure qui fait partie de sa stratégie pour compenser la faiblesse continue des taux de fret ». Le flux de trésorerie d’exploitation est en amélioration de 50 M$, à 23 M$. Les résultats montrent une progression tout au long de l’année, une tendance « en ligne avec la moyenne de l’industrie ». « Avec un bilan et une structure des coûts en net progrès, la compagnie est prête pour une amélioration spectaculaire de la profitabilité dans les prochaines années », a commenté Rafi Danieli, le président de Zim.
Après plusieurs années consécutives de crise, l’embellie dans les résultats de Zim intervient juste avant la restructuration financière de la compagnie. Elle a récemment annoncé la finalisation des conditions des arrangements financiers d’un plan de restructuration à hauteur de 3 Md$, dont 1,4 Md$ en conversion de créances en capital. Cet accord prévoit une réduction considérable de la dette ainsi que l’injection de nouveaux fonds propres. L’entreprise est également parvenue à un accord avec le ministère israélien de la Défense concernant la révision d’une « action spécifique » (Golden Share), détenue par l’État, qui garantira que ses intérêts sont protégés tout en éliminant les clauses qui font obstacle à l’amélioration de l’accord de restructuration de la compagnie.