SNCM: un conseil de surveillance sous très haute tension

Article réservé aux abonnés

Fumigènes, banderoles, insultes… Plusieurs centaines de salariés de la SNCM, cadres et personnels d’exécution se sont donné rendez-vous au Parc Chanot le 28 mai. À l’heure où nous mettons sous presse Marc Dufour devait être remplacé par Olivier Diehl, un spécialiste de la logistique, au poste de président du directoire de la SNCM.

« Je ne suis plus rien », a déclaré exaspéré avant cette réunion décisive Marc Dufour, débarqué de ses fonctions le 13 mai. « Olivier Diehl, connu dans le monde de la logistique, devrait arriver avec son équipe de quatre à cinq personnes », explique un cadre de la SNCM.

Dans l’attente d’un plan industriel

Le président du conseil de surveillance, Gérard Couturier, devrait quant à lui passer la main au directeur général de Transdev, Jérôme Nanty. « Le 27 mai, de façon irresponsable dans le journal Le Parisien, Transdev, par la voix de Jérôme Nanty, son directeur général et candidat à la présidence du conseil de surveillance de la SNCM, vient de réaffirmer haut et fort qu’il faut abandonner les lignes du service public de continuité territoriale entre Toulon, Nice et la Corse au profit du monopole de Corsica Ferries, ainsi que la commande des quatre nouveaux navires écologiques et de transition énergétique à Saint-Nazaire, avec une catastrophe sociale à la clé. Mais qu’on se rassure, les lignes de Marseille seront préservées », écrivent l’ensemble des organisations syndicales (CGT Samm, CFE-CGC, CFDT, CFTC) qui ont déposé un préavis de 24 heures reconductible le 24 juin. « Veolia n’a pas le choix, chaque mois, la SNCM perd 1,2 M€ sur Nice et Toulon. Ces lignes sont déficitaires », avouent en aparté des cadres devant le Palais des Arts.

« Nous attendons que l’État mette en œuvre un plan industriel, martèle Frédéric Al Pozzo, de la CGT des marins. Nous voyons bien que la SNCM et la DSP sont menacées avec en cascade des réductions d’activité pour l’ensemble des professions portuaires. » Aux côtés du leader CGT de la SNCM, l’ensemble des professions portuaires, douane, dockers, réparation navale et agents du GPMM sont venues manifester leur soutien aux salariés de la compagnie maritime. Ludovic Lomini, au nom des dockers CGT des bassins Est, a expliqué que si la SNCM devait « tirer le rideau », elle entraînerait également la faillite de son manutentionnaire Socoma. « On ne peut pas laisser faire sans réagir », a-t-il précisé. Néanmoins, il a laissé entendre que si les salariés de la SNCM venaient à faire grève, les agents du port ne rejoindraient pas forcément le mouvement.

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15