Le 30 avril, Hapag-Lloyd a annoncé préventivement la mise en place à partir du 10 juin des surcharges de congestion portuaire dans les ports des États-Unis, que les conteneurs soient chargés/déchargés directement, ou via le Canada ou le Mexique. À l’import, la surcharge sera « collect », et « prepaid » à l’export des États-Unis. Les montants sont significatifs: de 800 $ le 20’ à 1 266 $ le 45’. Cette annonce est préventive. Ces surcharges s’appliqueront si le travail portuaire est perturbé par des mouvements des dockers américains. Il faut savoir que des négociations sont en cours entre les exploitants de terminaux des ports de la côte Ouest et le syndicat Ilwu pour le renouvellement du contrat pluriannuel 2008-2014 qui expire fin juin. Selon une certaine pratique, divers mouvements de ralentissements du travail portuaire sont organisés pour « fluidifier » le dialogue entre partenaires sociaux, d’autant que la haute saison des importations commence en juin. Les grands importateurs qui le peuvent sont en train de prendre leurs dispositions pour faire passer leurs conteneurs par la côte Est ou le golfe du Mexique. Les dockers de la côte Ouest bénéficient d’un salaire annuel de base d’environ 100 000 $ auquel s’ajoutent des avantages en nature (assurance-maladie, par exemple), totalement payés par l’employeur. Ces avantages, surnommés Cadillac Plan, ont déjà créé un problème, car la nouvelle loi sur l’assurance santé de l’administration Obama prévoit le paiement d’un impôt fédéral supplémentaire. Ce qui n’est pas sans rappeler une nouvelle disposition française concernant l’intégration dans l’assiette fiscale du salarié de la participation de l’employeur au coût de la mutuelle santé.
De notre conseiller éditorial aux États-Unis