L’annonce a été faite, le 9 mai à Saint-Nazaire par Richard Fain, président de la Royal Caribbean Cruise Line, lors du lancement de l’assemblage de l’Oasis-3, livrable en mai 2016. Pour STX, le défi face à RCCL, qui ne lui avait plus commandé de navire depuis 2002, est technologique. La Royal Caribbean Cruise Line a obtenu, pour l’Oasis, 3, 20 % de consommation d’énergie en moins. Elle surveille les sources de pollution de ses navires et a exigé, entre autres, de nouveaux lavages des fumées. Le directeur général de STX France, Laurent Castaing ne s’y trompe pas. « Nous nous emploierons à développer encore de nouvelles solutions pour faire de l’Oasis-4 l’un des navires les plus innovants et les plus performants », a-t-il expliqué.
La commande de ce sistership d’1 Md€ (10 millions d’heures de fabrication) transforme aussi la campagne Oasis pour STX en une opération rentable. Fin 2012, Laurent Castaing avait pris la commande de l’Oasis-3 sans inclure de bénéfice.
Entre les deux bâtiments russes, l’Oasis-3, un ferry au gaz pour Brittany Ferries, deux paquebots pour MSC et l’Oasis-4, le chantier de Saint-Nazaire va livrer un gros navire chaque année d’ici 2019. L’incertitude, pour lui, vient plutôt de son propriétaire, vendeur de ses chantiers européens. « Notre savoir-faire technique ne s’envolera pas », rassure régulièrement Laurent Castaing.