« Piloter, c’est gouverner »

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Unions patronales, chambres de commerce, unions maritimes, conseils de développement portuaire… Les pilotes ont toujours été impliqués dans la vie de la Cité. Cette tradition séculaire remonte à Napoléon qui, en 1806, place le corps du pilotage sous la tutelle des Chambre de commerce. Assurant une mission d’intérêt général et de conseil auprès des commandants, ces professionnels semblent naturellement désignés pour s’impliquer dans le développement économique, sans parti pris.

« Piloter, c’est gouverner, tracer la route, tenir le cap, éviter les écueils, mener à bon port… », a déclaré Jean-Philippe Salducci, au lendemain de son élection à la présidence de l’Union Maritime et Fluviale de Marseille-Fos en juin 2013. Le président de la station de pilotage cumule les fonctions. Élu consulaire à Nice, il siège également au comité exécutif de l’Union patronale des Bouches-du-Rhône et au Conseil de développement portuaire.

Une implication au-delà des quais

Interrogé sur les motivations de son engagement pour l’économie locale, il répond tout naturellement qu’un pilote, « contrairement à d’autres professionnels portuaires, ne prendra pas de décision partisane et qu’il s’intéresse au développement de l’ensemble des trafics ». Selon lui, l’implication d’un pilote va au-delà des quais et concerne l’ensemble du territoire métropolitain. « C’est réducteur de penser que nous sommes des techniciens à la manœuvre. Nous prônons l’intérêt général, la fluidité et la sécurité des trafics », renchérit Jean-Philippe Salducci.

En 2006, alors basé à Nice comme chef de station, il fonde Nice Union Maritime (NUM) aux côtés de Thierry Voisin, un courtier spécialisé dans la plaisance. « À cette époque, les politiques se posaient beaucoup de questions sur l’avenir du port de Nice. Nous pensions qu’il fallait fédérer les professionnels pour défendre l’intérêt général du port et sa vocation commerciale créatrice d’emplois », se souvient-il. L’implication de ce pilote est loin d’être un cas isolé.

Dans les années soixante, Léon Betous, alors président de la Chambre de commerce propose un projet d’extension à Fos. Au début des années quatre-vingt-dix, Jacques Truau planche sur un projet de développement du port de Marseille basé sur l’activité des croisières. En bon pilote, rompu au dialogue, il sait arrondir les angles avec le port, les dockers, la ville, la Chambre de commerce et les armateurs. Le club de la croisière dont il est à l’origine fait école. « Le pilote a un rôle de modérateur. Nous avons l’habitude de mettre en confiance les commandants étrangers et d’apaiser les choses pour trouver le meilleur compromis », conclut Jean-Philippe Salducci.

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