Direction le hub d’assemblage, avec mâts et pales en provenance notamment de Cherbourg, à quelques encablures de là, près du chantier naval STX de Saint-Nazaire. Ceci avant leur transport et leur installation dans les premières fermes éoliennes marines françaises installées d’ici à 2020. Alstom s’en est vu attribuer 250 sur 1 000 et en espère plus. Ses usines Alstom produiront ensuite pour l’international. « On ne sait pas quelle part de la manutention à quai effectueront les navires de poses, mais il y aura au moins auparavant les approvisionnements des usines puis le déplacement des nacelles entre Montoir et Saint-Nazaire. Tout cela devrait doubler ou tripler le trafic de colis lourds dans le port de Nantes Saint-Nazaire », explique Johann Feltgen, le directeur de Sogebras, agent de navire, consignataire et manutentionnaire à Montoir. Sur le port, les colis lourds, c’est de l’aéronautique, beaucoup de produits sidérurgiques. L’essor des énergies marines renouvelables pourrait donner l’occasion au port de Nantes Saint-Nazaire de résoudre un de ses vieux handicaps, l’absence de service fluvial entre Nantes et Saint-Nazaire. Les nouveaux besoins de l’éolien off shore, ne serait-ce qu’entre les usines Alstom et le hub de Saint-Nazaire, fourniraient une base de trafic. Des études du port identifient le besoin d’une barge polyvalente naviguant entre les sites industriels des deux berges de l’estuaire de la Loire, de Nantes à Saint-Nazaire: les deux usines d’Airbus, STX, Arcelor, les chaudières industrielles Leroux et Lotz, les moteurs MAN. « Chacun se débrouille dans son coin, cela lui coûte trop cher, il ne trouve même pas toujours de solution pour rejoindre les navires de conventionnel faisant escale à Montoir comme ceux de la ligne tour du monde Ouest-Est de Rickmers, toutes les deux semaines », indique Johann Felgen.
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Nantes Saint-Nazaire: l’éolien offshore devrait doubler le trafic de colis lourds
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