« Les colis lourds, ici, c’est assez ponctuel. Comme ce transformateur EDF de 150 t il y a trois ans, livré pas loin de Lorient. On aimerait bien capter le trafic de deux entreprises locales, mais elles ont développé d’autres solutions logistiques », déplore le directeur du port de Lorient. À Lanester, Les presses et cisailles à recycler les métaux de Copex, les broyeurs à viande et machines à recycler boues et déchets solides fabriqués par SIL sont livrées à Anvers par la route.
Moins lourds mais encombrants, les voiliers de course trouvent à Lorient un savoir-faire reconnu. Quarante et un pour la flotte de la Transat 6,50 revenant de Guadeloupe en janvier, et un ensemble plus disparate rapatrié du Brésil pour la transat Jacques-Vabre en février: six monocoques de 60 pieds, deux trimarans déquillés, démâtés, chargés dans le faux pont, et des Class40 arrimés tels quels en pontée. Avec des navires bigués, Lorient préfère déposer les voiliers directement dans le bassin à flot plutôt que sur le quai avec frais de relevage pour la remise à l’eau. « Pour Lorient qui fait 95 % de son trafic en vrac, ça motive le personnel de quai », dit Joël Perron, chef des opérations chez Le Bras qui indique que pour ces manutentions délicates, il missionne un expert sur tout le déchargement pour parer à tout contentieux.