Ce type de trafic peut être soumis à des conditions exceptionnelles. Cela vient d’être démontré avec le chargement, début février, des composants d’une centrale électrique destinée au Mexique. Fabriquée par Mitsubishi, au Japon, cette centrale représentait 250 colis pour un total de 1 400 t et 3 000 m3.
Cette usine est restée huit ans dans des entrepôts du quai Freycinet 12. Le port possède les infrastructures nécessaires et une manutention spécialisée, explique-t-on chez Bolloré SDV-Saga France à qui l’opération a été confiée. La manutention, en l’occurrence, a été réalisée par la société Barra SNC. Comme Dewulf-Cailleret (groupe Bolloré), elle est spécialisée dans les colis lourds et les projets industriels. « À l’export, nous traitons notamment des produits issus de l’entreprise de chaudronnerie CMP Entreprose. À l’import, nous recevons des colis de Pologne pour Arcelor Mittal ou Aluminium Dunkerque », explique Jacques Bitner, chez Dewulf-Cailleret.
Des tonnages en général plus « modestes »
La plupart du temps, il s’agit de tonnages beaucoup plus modestes: des toits de cuves de gaz de 28 t chacun, des éléments pour des plates-formes pétrolières situées au nord de l’Écosse, etc. « Mais il s’agit de nouveaux trafics », précise Jacques Bitner. Ceux-là peuvent être traités sans problème sur les quais dunkerquois équipés de grues de 120 t à 150 t. Au-delà, il faut faire appel à des levageurs extérieurs (comme le Belge Sarren) ou avoir recours à des navires bigués.