Hors ro-ro, le port de Bordeaux réceptionne des trafics ponctuels de colis lourds. Spécialisé dans la réception de ce type de produits, le terminal de Blaye reçoit ainsi régulièrement des éléments des centrales nucléaires de Blaye et Golfech pour le compte d’EDF. Tubes de canalisation de gaz pour l’artère de Guyenne (TIGF), pièces d’aviations et, tout dernièrement, début 2014, des camions-chenille destinés à des explorateurs en Antarctique sont autant d’exemples de colis lourds et volumineux manutentionnés sur les terminaux portuaires girondins.
Au niveau équipement, justement, le port de Bordeaux lancera en début d’été des travaux (13,7 M€) sur le nouveau terminal de Grattequina situé près de l’agglomération bordelaise. « Il est prévu la construction d’un quai lourd et polyvalent doté d’une résistance de 8 t/m2, indique Étienne Naudé, directeur de la stratégie et du développement au port de Bordeaux. Avec le quai spécifique de Blaye, rive droite, et bientôt celui de Grattequina, rive gauche, le port disposera de deux installations spécifiques. » Une des pistes de développement des trafics étant plus particulièrement axée sur l’éolien. Bien que le projet soit toujours en stand-by, EADS-Astrium envisageait, en effet, l’export via Grattequina de pales d’éoliennes. Le terminal du Verdon pourrait de même faire l’objet d’aménagements spécifiques pour le trafic d’éléments d’éoliennes de la société PMVE (Pointe Médoc Verdon Éoliennes) qui devrait prochainement déposer son permis de construire.
Désormais, chaque année, près de trente avions Airbus sont livrés par voies maritime et fluviale: des ailes de 45 m de long, des empennages de 27 m de long et 12 m de haut, des parties de fuselage de 25 m, le tout pour des tonnages par pièce allant de 7 t à 44 t.