Le 6 mai, le président du conseil de surveillance de la SNCM, Gérard Couturier, et le président du directoire, ont « interpellé » par écrit les députés parce que la « survie de la compagnie maritime SNCM se joue dans les jours qui viennent ». L’idée générale est toujours la même: le projet industriel sauvera la compagnie, mais cette dernière est menacée de disparition par des contentieux européens qui exigent que l’État se fasse rembourser 440 M€. Sauvez-nous, d’autant que la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale vient de produire un « rapport précis qui propose des solutions concrètes »: le site Internet de l’Assemblée nationale permet de lire cette « communication d’information » rédigée par Didier Quentin, premier SG mer.
Procédure d’arbitrage
Didier Quentin propose d’engager « sans tarder une procédure d’arbitrage ou d’expertise pour identifier les sommes dues par chaque partie afin de pouvoir calculer un solde et purger l’ensemble des contentieux financiers en accord avec la Commission européenne. Ces contentieux ont pour effet d’interdire tout développement de la SNCM. Si aucune solution satisfaisante n’était recherchée, il est à craindre que ce dossier ne soit au centre des polémiques, lors de la prochaine campagne des élections européennes ». Affaire à suivre, a conclu la présidente de séance.
Le 3 mai, le site Internet de FR3 Corse a présenté les grandes lignes du rapport sur les possibilités de « financer les nouveaux navires de la délégation de service public entre les ports corses et Marseille ». Le Canard Enchaîné du 5 mai enfonce le même clou. La solution la moins improbable est celle qui s’inspire de la BAI: une ou des collectivités locale(s) achète(nt) les navires et les frète(nt) à la SNCM (ou à une autre compagnie) à un prix d’ami. 800 M€ à trouver. Tout se passe comme si la Méridionnale n’existait pas.