Réorganisation du trafic depuis la fermeture de la raffinerie Total

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En 2008, les trafics de vracs représentaient 72 % du total pour des marchandises diverses en dessous la barre des 30 %. Cette année-là, malgré la crise économique mondiale, le port de Dunkerque réalise un trafic record pour la septième fois consécutive avec 57,7 Mt. Sur ce total, les minerais et charbons réalisent près de 23 Mt. Avec les petits vracs solides et les céréales, les vracs secs pèsent plus de 26 Mt, soit 45 % du trafic total. Pourtant, les minerais ont fait l’objet d’une chute brutale. Les vracs liquides (près de 15 Mt) représentent plus du quart des résultats et se maintiennent en même temps que les trafics conteneurisés.

Stabilisation des liquides à 15 %

Cinq ans plus tard, l’image a changé de façon substantielle. Sur un trafic global qui, en 2013, a chuté à 43,6 Mt, les vracs prennent 64 % contre 36 % pour les diverses. La moitié des trafics est assurée par les vracs secs (21,6 Mt) tandis que les liquides (6,1 Mt) se stabilisent à 15 %. Pour mémoire, depuis 2009, les trafics se répartissaient à 66 % pour les vracs et à 34 % pour les marchandises diverses.

Ainsi, depuis la fermeture de la raffinerie des Flandres, l’activité portuaire a progressé jusqu’en 2012 et s’est caractérisée par une réorganisation des trafics où les vracs solides dominent à 50 %, voire 51 %. Mais la progression la plus forte se constate dans les marchandises diverses qui augmentent de plus de 10 % en huit ans.

Les années 2008 et 2009 font figure de repère et de point de départ vers une mutation des activités. Longtemps considéré comme un port essentiellement industriel, Dunkerque a su conforter sa volonté de diversification. Cela permet à son activité de résister aux aléas du marché comme, l’an dernier, l’arrêt des approvisionnements en charbon de la centrale E.ON de Kingsnorth.

Un an après le changement d’identité du port, qui devient Grand port maritime en 2008 (Dunkerque Port), le plan stratégique lancé pour la période 2009-2013 vise à gagner des parts de marché tant dans le domaine des conteneurs que dans celui de la filière énergie/vracs. En même temps, il ne renonce pas aux activités industrielles, conventionnelles et transmanche.

En présentant les résultats de l’exercice 2012, il y a un peu plus d’un an, la présidente du directoire Christine Cabeau-Woehrel a appelé de ses vœux un développement du conteneur avec « a minima, une croissance de 10 % à 12 % pour 2013 ». Pari gagné: en 2013, la part des trafics conteneurisés grimpe à 13 % dans un contexte où le trafic global est en recul de 8,5 %.

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