Les trafics générés par le port portent sur 13 Mt pour le fret ferroviaire (faisant de Dunkerque le premier pôle de fret ferroviaire français) et sur 2,7 Mt pour la voie fluviale. Depuis 2008, le Grand port maritime de Dunkerque est propriétaire à part entière de son domaine ferroviaire. Les pondéreux sont acheminés par transports massifiés à concurrence de 80 %. Ils sont essentiellement rechargés sur des wagons à destination du nord et de l’est de la France pour les centrales électriques, les unités sidérurgiques, l’industrie chimique, les sucreries et cimenteries.
Progression des transbordements du QPO
Depuis 2012, le port développe un trafic de transbordement de minerais et charbons, au départ du quai à Pondéreux Ouest (QPO) et par voie ferrée, vers l’est mais aussi vers la Belgique (Gand) et l’Allemagne (Hambourg). Ces trafics ont représenté 1,5 Mt en 2012 pour passer à 2 Mt un an plus tard et, probablement, à 2,5 Mt cette année.
Côté investissement, après l’électrification de la voie Calais-Dunkerque, il sera procédé au raccordement ferroviaire au sud du terminal à conteneurs, pour un montant de 11 M€. Mais plus largement, Dunkerque continue à se positionner sur le sud de l’Allemagne pour les pondéreux. Il entend aussi s’inscrire dans le schéma de transport européen afin d’apparaître sur le corridor de fret européen.
La voie d’eau joue un rôle très important pour les acheminements de céréales vers le Silo d’exportation Nord Céréales qui dispose de deux portiques de déchargement de péniches. Pour la première campagne céréalière (juillet à décembre 2013), le trafic fluvial a représenté 74 % de part modale. Cela se poursuit en 2014.
« La voie fluviale doit devenir aussi simple à utiliser que la route »
Dans le domaine des vracs secs, la voie d’eau traite aussi des trafics comme les laitiers, les sables et graviers, et une petite part des grands pondéreux vers un hinterland élargi jusqu’à la région parisienne. Le port, qui mène depuis 2005 une collaboration active via un contrat de progrès avec VNF, poursuit son travail de maillage avec les ports et plates-formes de l’hinterland (Lille, Valenciennes, Dourges…). « La voie fluviale doit devenir aussi simple à utiliser que la route », plaide Guy Bourbonnaud.
Par ailleurs, et dans le domaine du transport de conteneurs, le port de Dunkerque n’oublie pas de regarder vers la Wallonie. Le projet d’une ligne fluviale régulière est toujours d’actualité. Il associe le port de Liège, l’Office wallon des voies navigables, le GPMD et Voies navigables de France. Ce « TaxiBarge frontalier », nom donné au projet, doit permettre la connexion de douze ports maritimes et fluviaux entre Dunkerque et Liège. Avec cependant un bémol: l’objectif vise à anticiper le développement des futures plates-formes multimodales dans le cadre de Seine-Nord-Europe.