Siem discute depuis plus d’un an avec les dirigeants de la compagnie marseillaise, précise Les Échos. « Ses équipes ont regardé de près le plan de redressement de la SNCM et voudraient aller plus loin, plus rapidement », selon une source proche du dossier. Il s’intéresserait à la liaison Corse-continent, qui constitue l’activité historique de la SNCM, mais aussi au bassin méditerranéen dans son ensemble. Le groupe norvégien serait disposé à financer sur ses fonds propres l’acquisition de sept nouveaux navires (quatre commandes fermes, trois en option) au lieu des quatre prévus aujourd’hui par le plan de redressement à long terme de la compagnie maritime, poursuit le journal. Concernant la reprise de la SNCM, « nous avons fait part de notre intérêt à Transdev, ce dont le gouvernement est parfaitement conscient », a rappelé Eystein Eriksrud, directeur adjoint de Siem Industries, à l’AFP. « Ceci a été fait il y a un certain temps et nous n’avons eu jusqu’à présent aucune réponse, ni de Transdev, ni du gouvernement », a-t-il ajouté, expliquant que par conséquent Siem n’a pas de commentaire à faire.
Dans un communiqué, Transdev indique que « dès la première réunion de travail qui s’est tenue le 31 mars avec Eystein Eriksrud, […] ce dernier a demandé, avant de commencer toute étude sur le dossier économique et industriel, qu’une garantie sur les 440 M€ de demande de remboursement de l’Union européenne lui soit accordée ». « Ne pouvant pour sa part accorder cette garantie, Transdev a saisi l’État de cette demande, par courrier du 10 avril, dès la formation du gouvernement ». Le conseil de surveillance de la SNCM doit se pencher le 12 mai sur le financement des nouveaux navires.
Siem Industries est un holding sans expérience du transport de passagers, qui plus est dans un environnement très régulé par la puissance publique avec une composante syndicale « significative ». Il est spécialisé dans les services maritimes industriels: travaux sous-marins, assistance aux plates-formes offshore, navires reefers, car carriers, production de potasse.
Départ imminent pour le Napoléon-Bonaparte
Le Napoléon-Bonaparte devrait définitivement larguer les amarres le 7 mai du port de Marseille, si le temps le permet. Privé de tout moyen de propulsion – suite à son échouement le 28 octobre 2012 dans le port de Marseille –, l’ancien navire amiral de la SNCM devrait être remorqué jusqu’au port de Naples par un remorqueur hauturier. Acquis pour 7 M€ par la SNAV, ce car-ferry rebaptisé Rhapsody devrait effectuer des mini-croisières entre le sud de l’Italie et la Croatie, zone où la filiale de MSC se développe. L’acquéreur s’est en effet engagé à ne pas concurrencer la SNCM sur les lignes vers la Corse.