Canal de Panama: les travaux d’élargissement paralysés par une grève

Selon le consortium international Groupe unis pour le canal (GUPC), chargé de l’installation de nouvelles écluses, les ouvriers affiliés au syndicat de construction Suntracs suivent l’appel à la grève, ce qui affecte « la totalité des travaux » ainsi que « le programme d’avancement du projet ». Le syndicat réclame des augmentations de salaires de 20 %, considérées comme excessives par les entrepreneurs. L’Autorité du canal de Panama (ACP) a indiqué de son côté le 25 avril que la grève cause de « graves préjudices » au projet d’élargissement de la voie navigable, déjà en retard de plus d’un an. Jorge Quijano, l’administrateur du canal, a appelé les ouvriers à reprendre les travaux « dès que possible afin d’éviter que le Panama dans son ensemble ne subisse de graves préjudices ». L’ACP rappelle qu’à la suite d’une grève en 2012, un accord avait déjà abouti à une augmentation de salaires de 15 % pour les travailleurs qualifiés et de 12,5 % pour les travailleurs non qualifiés, ce qui avait représenté un premier surcoût d’environ 35 M$, selon l’ACP. Les travaux ont déjà été ralentis puis suspendus durant 15 jours en début d’année, en raison d’un conflit financier entre GUPC et l’Administrateur de la voie portant sur un surcoût de 1,2 Md€. Un accord partiel a permis la reprise des travaux mais les retards s’accumulent. Auparavant prévue en 2014, année du centenaire de la voie, l’inauguration du canal élargi n’est plus espérée désormais avant début 2016. Les travaux, estimés à plus de 5 Md$, visent à permettre le passage de navires Post-Panamax, transportant jusqu’à 12 000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée.