Nous ne l’imaginions pas, mais cela a eu lieu. Frédéric Cuvillier a été reconduit dans ses fonctions au poste de secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. De la pêche, il va en falloir au nouveau locataire de l’hôtel de Roquelaure. En ayant laissé bon nombre de dossiers inachevés, le voilà à reprendre les consignes là où il les avait laissées. Lors de l’assemblée générale d’Armateurs de France, le président de l’organisation patronale, Raymond Vidil, a regretté le « goût d’inachevé » que lui laisse l’année 2013. Les dossiers en voie de résolution sont pourtant nombreux comme la loi sur les gardes armés à bord, la réforme de la loi du 31 décembre 1992, le maintien de la taxe au tonnage ou encore la simplification administrative. Tous ces dossiers, mais aussi ceux des autres professionnels du maritime et du portuaire, comme le paquet portuaire, l’avenir de la SNCM, attendent une fin favorable avec impatience. Monsieur le ministre, vous ne pourrez pas demander un délai de grâce pour prendre connaissance de ces affaires, il vous faudra agir vite, maintenant. Lors de son discours devant l’Assemblée nationale, le premier ministre Manuel Valls a présenté un programme de redressement économique. Les opérateurs maritimes et portuaires semblent disposés à vous accompagner dans cette politique, encore faudrait-il que vous acceptiez d’oublier les thonidés pour vous consacrer au maritime. Quant à la ministre Ségolène Royal, Raymond Vidil l’a rappelé: « Nous n’attendons pas la loi sur la transition énergétique. » Il est vrai que le ministère de rattachement de Frédéric Cuvillier a zappé les transports. Pavlovien, mon cher Watson.
Édito
Cuvillier 2.0
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