Ce conteneur maritime, équivalant pour les « routiers » de l’euroconteneur 33 palettes, reste en France une sorte de Graal. Une trentaine de professionnels (chargeurs, agents maritimes, transporteurs), prestataires et utilisateurs de transport ont une nouvelle fois, le 15 avril, assisté à une séance d’incantations. La réunion finale du projet U.T.I.L.E. (Unité de Transport Intermodale pour une Logistique Européenne) avait pour objectif de présenter les conclusions et recommandations du groupe de travail pour développer cette boîte, objet de curiosité en France.
TL&A, VNF, le Laboratoire d’économie des transports, le Cercle pour l’optimodalité en Europe et le BP2S concluent à la « nécessité de faire sauter sans tarder les derniers verrous réglementaires et administratifs qui n’ont plus de raison d’être, en fluvial, ferroviaire et routier ».
Ils soulignent l’existence « maintenant opérationnelle » de deux simulateurs d’aide à la décision pour les chargeurs et les transporteurs. Ces outils permettent de calculer, sur un trajet donné, les coûts externes de chaque mode de transport.
Enfin, ils estiment « prometteuses » les perspectives du 45’PW dans le transport maritime de courte distance en porte-à-porte, « déjà très développé dans le reste de l’Europe ».
Les cartes illustrant les services route/fer-mer-route/fer proposés par Mac Andrews, Samskip ou autre Finnlines semblent éviter avec soin toute « intrusion » en France, à l’exception de Dunkerque pour Mac Andrews.
Une étude de marché pour une ligne 45’route-fleuve sur le bassin de la Seine réalisée par CTS « démontre le potentiel » de cette boîte intermodale « encore trop méconnue en France, et l’intérêt des chargeurs à l’adopter ». Une étude similaire est en cours sur le Rhône.
Interrogé sur l’horizon du « sans tarder » pour faire sauter les verrous réglementaires, Jean-Marie Millour, délégué général de BP2S, estime qu’au pire, cela devra être réalisé d’ici à la fin de l’année 2014 pour peu que le secrétaire d’État chargé des Transports le demande à ses services.