Les routiers en attendant, si un jour…

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L’entrepôt géré par la Chambre de commerce fonctionne toujours, alloué à des transporteurs routiers, occupé à 85 % en 2013. Une clause contractuelle indique aux stockeurs qu’ils devraient céder la place en cas de retour de trafic maritime, qui a priorité. Hypothèse d’école: « Je n’y crois pas vraiment, les armements vendent de plus en plus leurs navires frigos, les trafics passent en conteneurs frigos, indique Joël Perron, de l’agence de manutention Le Bras. Et le contexte breton de l’agroalimentaire n’est pas favorable. On a eu un trafic de congelé sur palette, quasiment une ligne régulière avec Saint-Petersbourg, un navire par mois, mais l’opérateur russe a disparu. » Ce trafic de « viande séparée mécaniquement », du porc et un peu de produits laitiers vers la Russie a fait utiliser ces frigos ouverts jusqu’en 2004, un dernier navire en 2005, puis plus rien. « On a eu une touche en 2013 qui n’a pas pu se réaliser, note Guillaume Le Priol, responsable de l’entrepôt. Il faut une masse critique: pour qu’un navire soit rentable, il faut une trentaine de conteneurs frigos. On a un client qui a un conteneur tous les quinze jours. Si un manutentionnaire nous propose un trafic en congelé, on prend tout de suite. »

L’entrepôt frigorifique de transit bord à quai et ses trois chambres ont été inaugurés en 1998: « On exportait alors du poulet vers le Moyen-Orient, l’opérateur avait un frigo sur le quai pour une partie, le reste arrivait par camions frigos qu’on dépotait pour mettre en cales », se souvient Abel Chevalier, responsable des investissements au port et directeur par intérim. Ce trafic a disparu peu après l’inauguration de l’entrepôt. Après l’arrêt du trafic de viande avec la Russie, le choix a été fait de se tourner vers le terrestre. « On a fait deux appels à candidatures pour trouver un opérateur de l’entrepôt qui s’engagerait à faire du maritime, mais on n’a jamais eu de réponse, ajoute Abel Chevalier. On garde une oreille attentive mais on n’a pas de démarche active. Le froid conventionnel, c’est compromis. À l’export, je ne vois pas trop. On pourrait éventuellement recevoir un navire de conteneurs qu’on dépoterait en frigo pour alimenter des usines de l’hinterland, mais… »

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