En douze ans, le port de Vado Ligure a carrément multiplié son volume de trafic de fruits par six. L’an dernier, le fret a frôlé la barre des 500 000 t contre 85 000 t en 1982. Un résultat exceptionnel qui permet à ce site de remporter le titre de premier terminal méditerranéen.
Dans les détails, la moitié du trafic est constitué de bananes et d’ananas. Le reste, d’agrumes et de fruits hors saison provenant d’Afrique du Sud et de l’Est, de Nouvelle-Zélande et d’Amérique centrale et du Sud. Les dépôts à température dirigée s’étalent sur 24 000 m2. Ils sont répartis en une quinzaine de chambres froides réfrigérées à une température de − 2oC à + 14oC, plus quatre zones climatisées dotées d’une capacité de 13 000 palettes de stockages.
Le terminal de Vado Ligure est contrôlé par GF Porterm, une sous-holding du groupe Albenga, la plus grande entreprise d’Europe du Sud spécialisée dans l’importation et la distribution de fruits et légumes frais qui constitue le cœur des affaires du groupe. Cette entreprise est aussi impliquée dans la production fruitière et horticole en Argentine, Costa Rica, Chili, Mexique, tout comme au Cameroun ou en Chine. Enfin, le groupe a aussi planté sa griffe sur le Vieux Continent et plus notamment en Espagne et au Portugal. La division commerciale de GF Group comprend aussi un réseau de sociétés œuvrant en Italie, France, Espagne, Portugal et Grèce et qui distribuent les fruits et légumes frais de et hors saison. Une marque de garantie par conséquent pour le port de Vado Ligure qui veut non seulement conserver sa position dominante dans la Méditerranée en ce qui concerne le trafic de fruits et légumes, mais aussi la renforcer.
Séduire de nouveaux interlocuteurs
Le port table d’ailleurs sur sa grande capacité d’accueil pour séduire de nouveaux interlocuteurs. Le quai principal, d’une profondeur de 14,5 m, mesure 465 m. La capacité annuelle de l’emplacement de stockage est de 400 000 EVP. Il dispose aussi de 510? branchements électriques pour les conteneurs réfrigérés. Côté équipements spéciaux, le terminal dispose de quatre grues de quai auxquelles s’ajoutent trois chariots élévateurs et plusieurs tracteurs portuaires.
Avec un tel portefeuille, le port de Vado Ligure regarde l’avenir droit dans les yeux tout en affirmant que la crise, qui fait de nombreuses victimes en Italie, ne le concerne pas. L’an dernier pourtant, l’autorité a annoncé la suppression de 70 emplois, une décision qui montrait que le port n’était pas du tout à l’abri des difficultés. Mais sur ce point épineux, l’autorité préfère se montrer très discrète.