Une barge est entrée en collision avec un navire, le 22 mars, à proximité du port de Houston dans le golfe du Mexique. Environ 635 000 l de pétrole sous forme de mazout se sont échappés dans l’eau, ont indiqué les gardes-côtes américains. Des équipes de nettoyage ont été déployées près du lieu de l’accident et « le long des côtes sensibles ». Le pétrole restant dans la barge a été siphonné puis l’unité a été évacuée. L’accident a entraîné une interdiction de navigation dans le Houston Ship Channel, un important couloir de navigation reliant le golfe du Mexique au port de Houston. Seuls deux navires de croisière ont pu passer le 23 mars « pour limiter les désagréments des milliers de passagers à bord ainsi que les impacts économiques ». Depuis, aucun navire n’est autorisé à quitter le port de Houston « tant que la situation n’est pas maîtrisée ».
Il a aussi provoqué des fluctuations des cours du baril sur les places boursières à partir du 24 mars car le Houston Ship Channel est considéré comme crucial pour le marché de l’énergie aux États-Unis, avec les très nombreuses raffineries présentes dans la zone. Quelque 3,7 millions de barils de brut rentrent aux États-Unis chaque jour via ce couloir, tandis que 2,1 millions de barils en sortent, selon le département de l’Énergie américain (DoE). L’arrêt du trafic dans ce couloir perturbe l’approvisionnement de ces sites et entraîne une diminution des stocks disponibles de produits pétroliers. À deux jours près, cet accident survient 25 ans après le naufrage l’Exxon-Valdez en Alaska, à l’origine de l’une des pires marées noires de l’histoire. L’ampleur de cette catastrophe n’a été dépassée que par la pollution engendrée par l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique en 2010.