Filiale de la Caisse des dépôts (CDC) et de Veolia Environnement, « Transdev a pris acte du préavis de grève déposé par les syndicats (de la SNCM) et déplore l’impact regrettable que l’immobilisation des navires fera une nouvelle fois peser sur l’économie corse et les conséquences sur la situation financière de l’entreprise », a déclaré le 25 mars Transdev dans un communiqué. Alors que les syndicats ont annoncé le 21 mars « craindre le pire » du fait de « l’évolution inquiétante des positions du p.-d.g. de Transdev », le groupe a rappelé qu’il avait « pleinement joué son rôle d’actionnaire majoritaire ».
« Afin que la pérennité de l’entreprise repose sur des bases solides, Transdev a alerté à plusieurs reprises la gouvernance de la SNCM sur la fragilité des hypothèses sur lesquelles est aujourd’hui bâti le plan long terme de la compagnie », se défend également le groupe.
Transdev rappelle en revanche sa volonté de « sortir du capital de la SNCM, en cédant sa participation pour une somme symbolique et en abandonnant ses créances », tout en précisant ne pas pouvoir « garantir les conséquences des demandes de remboursement formulées par l’Union européenne » de 440 M€ d’aide publique perçue.
La CGT, syndicat majoritaire, et la CFE-CGC ont appelé le 21 mars à une grève reconductible, à compter du 26 mars, afin d’alerter sur les « menaces graves et imminentes » qui pèsent, selon eux, sur la compagnie. Ils demandent, entre autres, à l’État, actionnaire direct à 25 % mais également indirect via la CDC, de respecter les engagements pris début janvier en faveur du plan de redressement de la société. Les syndicats réclament également « la mise en œuvre dans les meilleurs délais de la sortie de Transdev et la mise en place d’un actionnariat provisoire » sous l’égide de l’État.