Après les porte-conteneurs, un méthanier Q-Max et un autre navire susceptible d’être équipé de pods, il fallait compléter la flotte avec un paquebot uniquement équipé de pods et disposant de quatre propulseurs sur l’avant. Avec l’aide technique de RCCL en ce qui concerne les plans de la carène, Port-Revel, membre du groupe Artelia, dispose d’une maquette navigante au 1/25e soit 12,44 m de long, 1,54 m de large à la flottaison et 1,92 m de large hors tout, pour 4 t, stagiaires compris. Cette maquette est motorisée comme le paquebot: deux pods latéraux pouvant pivoter sur 360o et un pod central fixe mais sans hélice. Dans la vraie vie, ce pod permet au paquebot d’atteindre sa vitesse maximale. À Port-Revel, l’idée est d’apprendre à manœuvrer jusqu’à 15 à 16 nœuds et non pas de filer à pleine vitesse. En conséquence les deux pods latéraux suffisent. Pour parfaire les sensations, la maquette dispose, comme le paquebot, de quatre propulseurs d’étrave. Elle peut presque tourner sur place.
Les essais sont surprenants pour des non-navigants
Les essais réalisés sont surprenants pour des non-navigants, explique Arthur De Graauw, directeur du centre. Du fait de son faible tirant d’eau (environ 8,5 m) et de l’importance de sa surface vélique (entre 10 000 m2 et 12 000 m2), le navire a tendance à facilement dériver sur l’eau, s’il y a un peu de vent. Il « dérape » également facilement lors des tests de rotation. On imagine bien les conséquences de ce comportement s’il fallait prendre en remorque le paquebot par vent fort et mer formée.
Les pilotes portuaires du monde entier ainsi que les officiers de passerelle vont ainsi pouvoir effectuer toutes les manœuvres les plus audacieuses dans les pré-Alpes dauphinoises.